« Qui suis-je ? » Voilà la question qui provoque une interrogation, consciemment ou non, à chacun et chacune d’entre nous « Qui suis-je? » demande Moïse à Dieu. « Qui suis-je? », demande Jésus à ses disciples. Cette question nous invite à réfléchir à notre entité profonde, sur les appels de notre vie, sur notre vocation et sur notre mission.
J’aimerais partager avec vous quelques réflexions sur cette question « Qui suis-je? » En ce dimanche où nous prions pour les vocations, soyons clairs : il ne s’agit pas de négliger les vocations aux ministères particuliers – ordonnés ou non. – il s’agit surtout, je crois, de reconnaître notre vocation profonde comme essentielle, comme baptisés. De là découlent toutes les autres vocations.
Une piste de réflexion sur cette question de l’appel et de la vocation m’est venue, ces jours-ci. Je me suis rappelé que nous, les chrétiens, sommes les ambassadeurs et les ambassadrices de Jésus-Christ. Saint Paul écrit, dans sa deuxième lettre aux citoyens de Corinthe : « Nous sommes les AMBASSADEURS du CHRIST » et, par nous, c’est Dieu lui-même qui lance un appel ». Quel appel incroyable ! Quelle mission presqu’impossible et pourtant bien réelle !!! Nous sommes les ambassadeurs du Christ !
C’est juste, nous connaissons cette expression qui nous confère l’identité et la mission des ambassadeurs. Une question subsiste si nous prenons cette mission au sérieux. Et notre mission, c’est de proclamer, et ne serait-ce que de murmurer cette Bonne Nouvelle : Nous sommes aimés et appelés au salut, à la vie en plénitude, dans une joie que nul ne pourra nous ravir.
Cela étant dit, je reconnais que des lacunes subsistent dans notre vocation. Nous demeurons des ‘ambassadeurs’ du Christ !!! Voilà qui est immense !!! De plus, comme tous les ambassadeurs, des lettres de créance nous accompagnent. Écoutons saint Paul s’adressant toujours aux Corinthiens : « Vous êtes cette lettre du Christ, produite par notre ministère, écrite non pas avec de l’encre mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non pas comme la Loi sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur nos cœurs ».
Les vocations pour lesquelles nous prions aujourd’hui ne sont ni des produits de nos imaginations ni de nos volontarismes, et surtout pas de nos idéologies. Les véritables vocations sont enracinées dans l’appel et dans la mission reçue. Les ambassadeurs, avec toute leur créativité et leur dévouement, n’annoncent pas leurs propres idées ni ne cherchent leurs propres intérêts. Ils sont au service de Celui qui les a envoyés. Pour les ambassadeurs de la Bonne Nouvelle, Celui qui envoie, c’est Jésus-Christ, agissant dans l’Esprit- Saint.
Alors, sûrement, en priant, ce dimanche, pour toutes les vocations en l’Église, nous pouvons obtenir de Dieu de nous rendre plus attentifs aux appels de l’Esprit-Saint que nous entendons dans l’Église et dans le monde.
Puissions-nous entendre, comme Moïse, cette parole du Seigneur adressée par Jésus aux Apôtres : « ALLEZ ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Bonnes retrouvailles avec notre appel, notre vocation et notre mission!
BONNE SEMAINE À TOUTES ET À TOUS !!!
Édouard Shatov, Éditorialiste au Montmartre