Le 14 janvier 2024 2e dimanche du temps ordinaire, année B – Jean 1, 35-52
L’Évangile de ce dimanche nous invite à scruter notre désir intérieur, désir d’infini, de vie et d’amour. Sur l’invitation de Jean Baptiste, quelques hommes, apparemment ses propres disciples, se tournent vers un jeune prophète venu au Jourdain avec la foule. Ils ont entendu la prédication de Jean, annonçant celui qui doit venir. Et voici que Jean vient d’attester, avec une vigueur toute particulière, que ce jeune prophète est bien celui qu’on attend, Jésus le Christ. Ils le suivent…
Là se trouve un trait significatif de l’évangile de Jean et qui garde toute sa valeur : On vient à Jésus sur le témoignage d’un autre. Nous pouvons réfléchir et nous demander qui sont les personnes, quels ont été les Jean Baptiste de notre vie qui nous ont montré le Christ et nous ont invité à le suivre? Quelles sont les paroles, les attitudes, les engagements qui m’ont particulièrement touché chez eux?
L’évangile dit que Jésus s’étant rendu compte que ces hommes le suivent, il leur pose la question : “Que cherchez-vous ?” C’est la première parole de Jésus dans l’évangile de Jean. Première question qu’il adresse à quiconque vient à lui. Une manière d’inviter à creuser le désir. Il semble bien que, pour faire ses premiers pas dans la vie spirituelle, il faut commencer par se poser ce genre de questions :
Qu’est-ce que je cherche? Qu’est ce qui est le plus important pour moi? qu’est ce qui me fait vivre vraiment? Quels sont mes plus grands désirs dans la vie? Quelles sont mes principales valeurs? Quelles sont les personnes que j’admire le plus, et pourquoi? Qu’est ce que je cherche au cœur de mon quotidien tissé de travail, de rencontres, de petites joies et parfois de grandes peines? Qu’est ce qui me fait continuer et espérer malgré tout?
Désirer quelque chose de plus que la routine quotidienne d’un emploi stable et aspirer à ce qui est réellement grand, tout cela fait partie de notre vie, car nous sommes créés pour ce qui est grand, pour l’infini. Tout le reste est insuffisant. Saint Augustin avait écrit : notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose en Dieu. Le désir d’une vie plus grande est un signe du fait que Dieu nous a créés, que nous portons son « empreinte ». Dieu est vie, et pour cela, nous tendons vers la vie.
Jean-Bosco Kambale Kanyama, assomptionniste
La Dignité et le Poids de la Vie