La pentecôte était don de Parole et de Présence et le demeure encore aujourd’hui.
Il faut toutefois prendre le temps de l’accueillir pour qu’elle parle au cœur de notre humanité et devienne lieu de régénération, d’espérance et de libération.
L’Esprit frappe à notre porte à coup de brise, de rayons de soleil ou de lune, de sourires ou de larmes de notre prochain, de faire-part de toutes sortes. Il réveille l’âme à l’invitation ultime, celle de vivre d’Amour, de le semer et le récolter pour soi et pour le monde qui en a bien besoin!
Il y a quelques semaines, je suis allée voir les magnolias au Bois de Coulonge… plusieurs d’entre vous, j’en suis sûre, se rappellent les avoir admirés.
Il y a rassemblement spontané autour de ces arbres emblématiques de l’arboretum. On croise des visages épanouis, souriants, d’autres qui se tendent les yeux fermés pour accueillir les effluves délicates et envoûtantes. Sans se parler, on a tous communié à une même beauté ou saisi le message d’une nature foisonnante d’harmonie qui se livre dans une langue comprise par tous.
Une sorte de pentecôte.
Ces moments de communion se répètent au fil du temps, à des échelles variables, parfois lors d’évènements fabuleux, parfois lors de tragédies qui secouent familles, villages, peuples, société entière.
Nous sentons alors qu’un message commun et individuel aussi nous est adressé ; on est alors bouleversé et puis… le quotidien reprend ses droits comme de coutume. Mais si on saisissait vraiment ce qu’il y a à entendre, si on laissait résonner un peu plus non pas pour s’enliser dans la terreur mais pour saisir l’occasion de se redresser et de marcher ensemble, en se comprenant sur des objectifs à atteindre (dépassement de soi, lutte contre l’injustice, la violence…) et s’y sentir interpellés dans l’action au quotidien.
Actuellement, la planète nous parle, les scientifiques aussi car il y a un momentum à saisir.
Cela nous est transmis dans toutes les langues.
Plutôt que nous terrer, voyons-y une Pentecôte pour s’unir, chercher à se comprendre, agir ensemble avec espérance car c’est ce à quoi nous sommes conviés.
Bonne semaine à toutes et tous!
Ann Montreuil, membre du groupe d’animation et de programmation du Montmartre