Le 19 janvier 2025 2e dimanche du temps ordinaire, année C – Jn 2, 1-11
Ce deuxième dimanche du temps ordinaire C nous plonge au cœur du ministère de Jésus en mettant en relief le premier signe accompli aux noces à Cana. Des textes liturgiques nous pouvons tirer quelques messages.
1. L’alliance avec Dieu est source de bonheur
Le mariage à Cana présente un mélange de situations: la prévision, le manque, la surprise et l’abondance. Sans doute, les mariés ont tout prévu pour que tout se passe bien. Mais il s’ensuit une surprise désagréable: le vin manque. Il y a ensuite une surprise agréable: des invités spéciaux, Jésus et Marie, au travers desquels la situation de manque se transforme en situation d’abondance et de bonheur inestimable. Sans doute, cela nous parle. La prévision est un aspect important de notre culture. Tout prévoir à l’avance est une qualité qui montre notre capacité à maitriser toutes situations de notre vie. À travers le récit du signe de Jésus à Cana, nous pouvons comprendre que malgré nos prévisions et nos précautions pourtant nécessaires, l’expérience du manque est aussi une réalité incontournable dans notre vie. Pourtant, avec Jésus, toute situation de manque ouvre à l’abondance et au bonheur si seulement nous acceptons l’alliance avec Dieu symbolisée par les noces à Cana. Dans notre alliance avec Lui, Dieu pourvoit à toutes choses. Il s’invite dans nos affaires et nous comble au-delà de son amour au-delà de nos attentes. Cet amour est aussi manifesté par les multiples dons de sa grâce.
2. L’amour de Dieu manifesté dans les dons de la grâce
Saint Paul nous enseigne que les dons de la grâce de Dieu sont variés. Il distribue ses dons comme il veut, à chacun en particulier, mais en vue du bien de tous. Un tel enseignement nous préserve aujourd’hui de deux risques dans l’Église: le nivellement et la prétention au monopole de la grâce. Notre conscience de l’égalité en dignité devant Dieu et notre vocation baptismale ne devraient pas nous faire perdre de vue que nous tenons du même Esprit Saint les dons et les charismes variés. Les apôtres n’ont pas osé renier le don de la grâce en Paul, encore moins s’opposer à son charisme missionnaire auprès des nations païennes. Le nivèlement est la prétention que tout le monde peut tout faire, de la même manière, avec le même charisme et produire les mêmes résultats.
Pourtant, le rôle de Marie présente elle aussi aux Noces à Cana est spécifique à sa grâce de Mère de Dieu, une grâce unique dont elle tient de Dieu. À travers son intercession auprès de Jésus, elle est la preuve même de la spécificité des dons de la grâce de Dieu en tout être humain et en chaque croyant. La grâce de la femme dont elle est aussi l’icône mérite une attention particulière. À travers Marie et Jésus, il apparaît une certaine connivence entre toute femme et Dieu pour le bonheur pour l’humanité.
Et toi que fais-tu de ce que tu as reçu? Quel regard portes-tu sur les dons des autres? Une injustice de Dieu ou un signe de son amour?
Ab. Joseph Désiré
Guérir de l’isolement