Éditorial du dimanche 19 mai 2024 par le Père Gilles Blouin, assomptionniste et éditorialiste au Montmartre à Québec
Lorsque j’étais étudiant en Europe, un ami m’a proposé de m’amener à mon premier match de foot, m’apprenant que c’était le sport le plus pratiqué au monde. Ce fut toute une découverte : les onze joueurs plus le goal dans chaque équipe, les trois arbitres avec leur gilet de prisonnier, l’immensité du terrain et la largeur des buts et, plus impressionnant, le nombre de spectateurs, des dizaines de milliers.
Je lui ai demandé de m’initier aux règles de base du sport : les hors-jeux, les « cornaires » que j’ai déduit qu’il s’agissait du mot anglais corner, la signification des cartons jaunes ou rouges et, enfin, qu’on pouvait se servir des pieds et de la tête mais surtout pas des mains. J’étais impressionné par le jeu de pied des joueurs (quelle habileté!) et leur capacité de courir constamment d’un bout à l’autre du terrain (ils doivent avoir des poumons surdimensionnés!), sans oublier l’enthousiasme des supporteurs à encourager leur équipe. J’ai bien remarqué l’entraîneur qui arpentait le long du terrain et qui me semblait être le stratège pour mener ses joueurs à la victoire.
Alors que ces souvenirs me reviennent à la mémoire, je pense à nos communautés chrétiennes. Avec onze membres aussi motivés que ces footballeurs, quelle révolution! Pensez seulement aux initiatives pour lever des fonds en faveur des démunis, pour l’entretien de nos lieux de cultes, aux heures multipliées de bénévolat de toute sorte, l’attention aux personnes âgées ou malades de l’entourage. Même la vitalité de nos célébrations liturgiques en serait rehaussée comme aussi le soutien fraternel à nos pasteurs. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas avec onze chrétiens dynamiques, prêts à tout donner avec une énergie communicative ?
Notre Église a besoin de l’enthousiasme de ceux et celles qui osent des projets inédits et inventent des initiatives hors normes comme l’ont fait nos prédécesseurs en leur temps. Nous désirons des communautés chrétiennes où il fait bon vivre, où il fait bon croire. Ne baissons pas les bras. Le devoir nous appelle quelque soient notre âge et nos fragilités.
La rencontre de Jésus avec une femme de Samarie