Des moments tournants se présentent parfois dans notre vie. Ces situations génèrent souvent de l’inquiétude. Un de ces moments nous arrive à tous les 365 jours : nous parlons ici de la venue du Nouvel An!
Voilà une occasion de fête à ne pas rater! D’aucuns vivent d’heureuses retrouvailles, alors que d’autres connaissent une lourde solitude. Certains accueillent cet évènement autour d’une table bien garnie, d’autres se retrouvent sous le poids de la guerre, craignant pour leur vie et pour celle des leurs. Que cette journée soit marquée au signe du deuil ou à celui de la joie, ce tournant chronologique n’est ignoré de personne. Cette année, cette journée, comme tant d’autres, est marquée par la pandémie avec son lot de souffrances, mais aussi avec maintes espérances.
La coutume est d’échanger des vœux en ce temps de l’année. Je souhaite nous rappeler, d’abord, tous les moments de grâce, d’amitié, de pardon et de bienveillance vécus en 2020. Avec le Pape François, dans son dernier livre : Un temps pour changer, je vous invite à prêter attention à une pensée de Hölderlin : « … mais, là où est le danger … croît aussi ce qui nous sauve ». Pour identifier ce qui nous sauve – CELUI qui nous sauve – méditons sur le mystère de la Naissance de Jésus-Christ, fête pour laquelle je réitère mes meilleurs vœux.
Cette fête nous rappelle que le Créateur du monde descend parmi nous, comme un enfant vulnérable qui s’en remet aux mains des hommes, comme chacun et chacune de nous. Nous devons lui apprendre à penser, à marcher, à sourire, à prier et à grandir, dans la grâce de Dieu, sous le regard des hommes. En effet, nous devenons sa famille. C’est lui qui nous a choisis. Dans cet esprit, nous célébrons la solennité de la Sainte Famille.
Une famille ordinaire, comme toutes les familles de la terre, mais famille extraordinaire aussi par la présence de l’Enfant Jésus. Elle nous engage à ouvrir nos familles à la présence de Dieu et à devenir des lieux étonnants de grâce divine.
En exprimant cela, nous nous rappelons que, de nombreuses familles, aujourd’hui, connaissent des temps de souffrances et de déchirures. Puissent ces familles connaître la joie de vivre dans la paix. Veillons, nous aussi, sur la flamme de l’Amour qui nous est manifestée en l’Enfant Jésus, en Marie et en Joseph. Prenons soin de ce feu divin, car la vie de croyant, comme le dit notre Pape dans son dernier ouvrage, en citant le compositeur Gustav Mahler : « C’est la transmission du feu et non l’adoration des cendres ».
En cette fête de la Sainte Famille, appliquons-nous à dépasser nos peurs, comme Marie, Joseph et Jésus, et à conserver cette flamme de l’Amour divin, flamme de la joie de vivre!
BONNE ET HEUREUSE ANNÉE DE GRÂCE DU SEIGNEUR 2021!!!
Édouard Shatov