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La grenouille et le scorpion

Image libérée de droits d’auteur sous Creative Commons CC0

(Vieille histoire africaine)

Billet éditorial, dim. 27.10.2024
Monique Lortie, MA phi

Sur les bords d’un marigot1 , il y avait un scorpion qui désirait passer de l’autre côté. Il s’adressa alors à une grenouille:

– S’il te plaît, lui dit-il, prends-moi sur ton dos et aide-moi à traverser!

– Mais, tu es fou, répliqua la grenouille. Si je te prends sur mon dos, tu vas me piquer et je vais mourir!

– Ne sois pas stupide, répondit le scorpion. Quel intérêt aurais-je à te piquer? Si je te pique, tu coules, et je meurs moi aussi puisque je ne sais pas nager.

Finalement, à force de palabres, la grenouille se laissa convaincre, et elle entama la traversée du marigot avec le scorpion sur son dos.

Mais au milieu du fleuve, la grenouille sentit la brûlure d’une piqûre et le poison engourdir ses membres.

– Tu vois, cria-t-elle, tu m’as piquée et je vais mourir!

– Je sais, répondit le scorpion. Je suis désolé, mais on n’échappe pas à sa nature!

Et il disparut lui aussi dans les eaux boueuses du funeste marigot.

Nous connaissons tous la bonne grenouille de la Création, laide, pataude mais bonne fille, au fond. Le scorpion, d’un autre côté, serait malgré lui, l’image même du vilain, du dangereux. On le craint, et avec raison.

Je ne peux m’empêcher ici de voir une analogie lumineuse que nous permet la fable d’aujourd’hui dans laquelle notre scorpion se montre «humain» après tout.

Tout ceci me mène, on l’aura deviné, au drame de l’école Bedford. Là, depuis plusieurs années, un scorpion nommé «islamisme» s’est infiltré, s’est implanté dans l’établissement scolaire.

Comment cet islamisme a-t-il fait pour planter son règne, son étau? Subrepticement, un enseignant à la fois, rassurant la direction de sa passion pour le métier d’enseignant. Chaque fois n’a-t-il été question que d’enseignement. Et le Québec manque tellement d’enseignants…!

Nous, les Québécois, tenons l’islamisme pour une sorte de folklore comme un autre: des djellabas pour les hommes, des femmes toutes enfouies sous des tonnes de tissus noir, et qui semblent voler quand elles courent.

Qui allait donc soupçonner que ces enseignants allaient se révéler être des scorpions? Or, un scorpion, ça vous pique à mort, dit notre récit!

À Bedford, tout allait bien jusqu’à qu’on se rendre compte que, au fil des ans, un groupe «dominant» d’enseignants islamistes rigoristes s’est formé, faisant la loi et l’ordre, semant la crainte chez les autres professeurs. Allant même jusqu’à imposer leur propre compréhension du Programme de l’école québécoise à leurs élèves. Il est dans la nature de l’islamiste, dans sa culture, dans sa «religion» de s’épandre et de «corriger les infidèles».

L’école Bedford ne devrait-elle pas nous faire entendre et tirer une clochette d’alarme? Ou, allons-nous, plutôt, nous transformer en cette brave grenouille, par pure grandeur d’âme, par pure naïveté, par paresse, au fond?

Et laisser remplacer notre culture occidentale chrétienne par l’Étranger? Notre ministre de l’Éducation semble, lui, hésiter encore…!

Rappelons-nous pourtant: un scorpion, ça pique à mort. On n’échappe pas à sa nature.

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1 Bras mort d’un fleuve.