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La foi comme expérience de rencontre avec Jésus

© Ronaldo Costa, Jesus

Le 7 juillet 2024      14e dimanche du temps ordinaire, année B – Mc 6, 1-6

Lectures du jour

Après les dures paroles adressées aux disciples incrédules et le double éloge fait à la femme qui perdait du sang et du chef de synagogue à cause de leur foi, la parole que l’Église nous propose aujourd’hui nous invite à méditer de nouveau sur la foi. Celle-ci ne consiste pas à croire seulement à certaines vérités ou à faire membre d’une communauté de croyants, mais consiste surtout à vivre une relation avec Jésus. Cette relation exige qu’on l’écoute, qu’on lui parle, qu’on le suive, que l’on demeure avec lui et que l’on parle de lui. D’où, avoir la foi signifie vivre une relation vraie et authentique avec Jésus, une relation qui dépasse l’observance superficielle des préceptes et commandements.

Le scandale de l’incarnation de Jésus ?

Pendant une période assez longue, Jésus est absent de son village, loin de sa famille. Mais ses concitoyens sont au courant de ses exploits : ses enseignements avec autorité et ses miracles à Capharnaüm.

Aujourd’hui, Jésus est de retour dans son village ; il se trouve parmi les siens dans leur synagogue. Les nazaréens sont frappés d’étonnement à l’entendre enseigner avec sagesse et autorité la Parole de Dieu. Leur étonnement suscite des questions sur l’identité du prophète et sur l’origine de la sagesse qui l’anime. Les nazaréens prétendent connaître Jésus : fils de Joseph le charpentier, de Marie, ses frères et sœurs sont connus de tous. Il ne peut pas être le Messie d’Israël.

L’incarnation de Jésus, Fils de Dieu, devient un motif de scandale.

Nous sommes devant un scandale provoqué par la pauvreté, l’humanité et la simplicité de Jésus. Le Fils de Dieu se présente comme un homme dont on connaît les origines modestes, la provenance d’une famille pauvre, l’identité de fils de Joseph le charpentier de qui il a appris le métier de bois. Aux yeux des nazaréens, Jésus est un homme ordinaire, connu depuis l’enfance. D’où, il ne mérite ni écoute ni reconnaissance particulière.

La prétention de connaître se transforme en obstacle qui empêche la rencontre de foi avec le Sauveur. Les préjugés ne favorisent pas des échanges fructueux entre les humains, surtout qu’ils prédisposent à se focaliser sur les aspects négatifs des uns et des autres. Les préjugés suscitent des attitudes de refus et de rejet.

Quelques considérations

1. Les prophètes et les apôtres de tous les temps ont fait l’expérience du refus et de la persécution. Jésus n’en a pas été épargné. Dès sa naissance jusqu’à sa mort, il a été contrarié et rejeté. Suivre Jésus aujourd’hui est une exigence qui nous demande d’être prêts à accepter notre fragilité, l’incompréhension, le refus, la solitude, l’isolement… L’important pour le messager de Dieu, c’est d’être présent au milieu de son peuple.

2. Dieu se propose. Il ne s’impose pas.

Devant le refus de nazaréens, Jésus est allé annoncer la Parole de Dieu dans d’autres villages.

Jésus fait de même aujourd’hui. Dieu nous a créés libres et il respecte les choix que nous opérons librement. Cela implique une grande responsabilité de notre part car certains de nos choix peuvent faire que nous manquions notre rencontre avec le Seigneur. C’est une des préoccupations de saint Augustin. « J’ai peur que Jésus ne passe sans que je ne m’en rende compte, ou sans que je ne sois prêt à l’accueillir ». Cela fut le cas pour les nazaréens.

Soyons conscients (es) de notre prophétique. Qu’ils nous écoutent ou qu’ils ne nous écoutent pas, ils sauront qu’il y a des prophètes.

Lwanga Kambale, assomptionniste