Le 2 février 2025 Fête de la présentation du Seigneur au Temple, année C – Lc 2, 22-40
Marie et Joseph se rendent au temple de Jérusalem pour exprimer leur attachement à la tradition d’Israël en accomplissant fidèlement les prescriptions de la loi mosaïque sur les purifications rituelles (Lv 12, 1-8).
L’évangéliste Luc ne décrit pas la rencontre de Marie, Joseph et Jésus avec les prêtres du temple. Son attention s’est focalisée sur la rencontre de la sainte famille avec deux personnages inattendus: les vieillards Siméon et Anne.
Siméon et Anne révèlent à Marie et Joseph qu’ils ne portent pas un enfant égal aux autres enfants qui viennent pour être présentés au Seigneur. En Jésus, enfant d’à peine 40 jours, ils voient «le Seigneur» tant attendu par le peuple d’Israël, «l’ange (messager) de l’alliance» (Ml 3, 1), «le roi de la gloire, le fort, le vaillant qui entre dans son temple» (Ps 23, 8. 10). Je pense que Luc trouve qu’il n’était pas nécessaire d’aller chercher les prêtres du temple parce que Marie et Joseph tenaient entre leurs mains le Seigneur du Temple, le grand prêtre éternel.
Reconnaître en l’enfant Jésus le Messie de Dieu requiert certaines dispositions qui peuvent varier d’une personne à une autre. L’espérance de Siméon était nourrie par la prière, la foi et la droiture (il était un homme juste et religieux). Par contre, Anne, dans sa mission de prophète, a mené une vie ascétique, de prière et de service envers le Seigneur jour et nuit.
Comment nourrissons-nous notre espérance dans l’attente de notre rencontre ultime avec Seigneur?
De sa rencontre avec l’enfant Jésus, Siméon nous révèle la profondeur de la foi nourrie par la connaissance des Écritures. En effet son cantique démontre sa familiarité orante avec le «livre de la consolation» du second Isaïe (Is 40-55). Dans ce livre, nous trouvons les thèmes de la consolation d’Israël, la lumière des nations, le salut universel…
Après l’action de grâce, vient le moment de prophétiser. Mais la prophétie semble étrange parce qu’elle ne corresponde pas aux attentes du peuple. L’enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël ; il sera un signe de contradiction ; l’âme de Marie sera traversée d’un glaive.
Jésus, vraie lumière qui illumine le monde a rencontré la résistance et l’opposition de la part des autorités religieuses et politiques de son temps. Ce refus a culminé avec sa mise à mort sur la croix. Les ténèbres de l’égoïsme des humains ont voulu offusquer la lumière du Christ.
Notre mission comme chrétiens, chrétiennes aujourd’hui est d’annoncer à tous et à toutes que Jésus-Christ est la lumière du monde. Celui qui le suit ne marchera dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Cette mission nous fait vivre parfois à contrecourant avec l’esprit du monde. Celui-ci est marqué aujourd’hui par des fortes tendances à l’idolâtrie, à l’égoïsme, à la conquête du pouvoir, à la confiance aveugle dans la technologie, aux idéologies qui rejettent le Christ comme le vrai sauveur et Seigneur de l’histoire de l’humanité et de la création.
La fête de la présentation de Jésus au temple devient ainsi la célébration de notre engagement missionnaire à être un reflet de la lumière du Christ mort et ressuscité pour le salut du monde.
Que notre témoignage de toi, Jésus, puisse apporter des innovations dans les réalités de notre vie pour que l’être humain trouve en toi la vraie orientation pour tout parcours à entreprendre. Cela exige la constance et l’engagement soutenus par la présence de l’Esprit saint qui nous indique les moments durant lesquels le Seigneur nous visite.
Lwanga Kambale, assomptionniste