30 avril 2023 4e Dimanche de Pâques, année A – Jn 10, 1-10
Lectures de ce jour
Nous sommes rendus au quatrième dimanche du temps pascal. Le message de ce dimanche se voile derrière des images significatives : le berger, la brebis, la porte.
Le berger et les brebis
En partant de cette double représentation, Jésus nous dévoile le rapport qu’il a avec chacun de nous. Nous avons besoin d’une assurance et d’un guide sûr. L’assurance et le guide des chrétiens, c’est Jésus le bon pasteur, le vrai berger. Il n’a point d’égal et il est irremplaçable. Car en Lui et par Lui, l’amour et la sollicitude de Dieu se renouvellent chaque jour pour ceux et celles qui font de lui la source qui alimente leur vie. Partant de cette conviction de foi, la liturgie de ce dimanche nous donne de reprendre en prière, et avec le psalmiste, ces paroles de d’espérance : « Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien […]. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, tu me guides et me rassures » (Psaume 23).
Une telle espérance doit toujours habiter chaque disciple de Jésus en temps d’épreuve ou de difficulté. C’est pourquoi en s’adressant à des communautés qui éprouvent des difficultés, l’apôtre Pierre invite les disciples de Jésus à se remettre à Dieu avec foi. Il montre que le temps de souffrance est aussi un temps de grâce. Le disciple de Jésus n’a pas besoin de rendre le mal pour le mal. Sa seule relation de confiance avec le Christ suffit pour que Dieu transforme sa souffrance en grâce.
Pour préserver cette relation avec le Christ, il est bon de savoir qu’il entre en relation avec nous et agit dans nos vies par le mode d’une présence particulière : il s’agit d’une présence spirituelle agissante qui s’actualise dans la mémoire de l’événement pascal célébré en Église. Bien que cet événement soit accompli une fois pour toutes, il est rendu présent et agissant par le témoignage de foi que le Ressuscité suscite en ceux et celles qui en font mémoire et en rendent grâce. C’est pourquoi Pierre proclame l’Évangile avec détermination et baptise ceux qui se laissent renouveler par le Jésus-Christ. Ainsi se forme la communauté des brebis, c’est-à-dire ceux et celles qui écoutent la voix de Jésus et font de Lui la boussole et la source qui alimente leur vie.
La prédication et le sacrement de baptême administré par Pierre constituent l’acte de mémoire par lequel le Christ ressuscité se fait présent, touche les cœurs, les guérit et les convertit. Jésus le berger par excellence a besoin de nous pour continuer d’agir. S’il est le vrai berger, c’est aussi pour se donner en exemple à tous ceux et celles qui exercent une responsabilité engageant les personnes et les vies humaines. Ils sont aussi des bergers ou encore des pasteurs.
« Moi, je suis la porte des brebis »
Pour être un bon berger ou un bon pasteur, la relation avec le Christ est nécessaire. Il est le véritable passage nécessaire pour paître le troupeau de Dieu, servir en humanité et assumer avec amour et de manière fructueuse nos responsabilités et nos missions à l’égard de nos frères et sœurs. La relation avec le Christ peut aider à humaniser les rapports humains. Elle permet à tous ceux et celles qui assument des responsabilités sur le plan social, ecclésial et en milieux professionnels, d’éviter les abus d’autorité de quelque manière que ce soit et de prendre le Christ pour modèle.
Prions pour les pasteurs de l’Église et pour tous ceux qui exercent une fonction sociale !
Joseph Désiré