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CE LIEU, EN NOUS, QUE NOUS NE CONNAISSONS PAS

Avec le début de l’été, plusieurs d’entre nous se dirigent vers leur chalet, ou, tout simplement, se permettent un temps de vacances. Ce terme « VACANCES » trouve son origine de la racine latine: VACARE. Ce qui veut dire: Avoir du temps, ou, tout simplement: Être libre.
Vous comprenez bien que ce temps de vacances occupant une place importante de notre vie, attire notre attention sur ce « vide » que nous visons et qui semble intrinsèquement relié à l’exercice de notre liberté.
Alors, de quel vide s’agit-il précisément? À quoi s’agit-il de renoncer pour être libre?

Dans la pensée des Pères de l’Église, nous devons nous libérer pour être libres d’une fausse plénitude. Cette fausse plénitude connaît une description très simple et pourtant difficile à reconnaître et à accepter: nous sommes pleins de nous-mêmes. Rien, même Dieu ne peut nous atteindre et nous toucher. En résumé, nous sommes coupés de toute relation qui nous fait vivre et, de ce fait, nous sommes même coupés de la source ardente de Vie.

Une relation, c’est toujours prenant et engageant ; et, à la longue, peut devenir épuisant. Mais, nous savons que l’implication nous forme, nous construit et nous façonne afin d’aider « l’autre » à exister en relation avec nous en toute vérité, bonté et beauté. Une relation n’est jamais l’œuvre d’un instant, de rapidité. C’est sans doute pour cela que les relations de qualité sont difficiles à construire car il faut y consacrer des espaces de ressourcements.

Voilà en quoi consiste le temps des vacances. Il ne s’agit pas d’un temps de divertissement à tout prix. Si nous changeons de lieu ou de fréquentation, c’est justement pour se défaire d’une fausse plénitude de soi et de reconnaître que notre accomplissement se construit en relation fidèle et profonde avec notre prochain, avec nous-mêmes et avec Dieu.

Le temps des vacances nous est donné pour retrouver ce que Marie Balmary appelle « Ce lieu en nous que nous ne connaissons pas ». Cette découverte n’aboutit que dans le temps et l’espace. La pause nous permet de nous retrouver. C’est comme dans la musique: on y vit des pauses et des respirations lesquelles confèrent une profondeur à l’interprétation de la musique de notre vie.

À compter du 1er juillet, le site du Montmartre et son équipe vont vivre une pause jusqu’en septembre.

Ne vous inquiétez pas : nous sommes bien vivants et nous ne connaissons pas de problèmes techniques

Utilisons cet espace de temps « libre » pour identifier ce lieu, en nous, que nous ne connaissons pas.

Bonnes vacances à toutes et à tous!

Édouard Shatov, Éditorialiste au Montmartre à Québec