Quelques Grecs faisaient cette demande que nous réentendions dimanche dernier (Jean, 12-20).
Ce souhait peut résonner en nous avec force en ces moments de chaos.
Jésus répond à ce besoin en nous indiquant comment et où le trouver.
Pour le comment, il invite à le suivre : « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive et là où moi je suis, là aussi est mon serviteur » (Jean, 12-26).
Pour le où, il ouvre plusieurs chemins en rappelant que lorsqu’on rencontre l’étranger, le malade, le prisonnier, l’un de nos frères ou sœurs dans une situation de vulnérabilité… «un de ces plus petits», c’est de lui dont on se rapproche.
Pour cela il y a invitation à garder les yeux du cœur bien ouverts.
«Demander la lumière, ce n’est pas seulement exprimer notre désir profond de voir Dieu mais c’est aussi manifester notre volonté d’emprunter son regard pour contempler la splendeur de ses œuvres, pour le découvrir à l’œuvre dans sa création, pour le trouver en toute chose»
«Il nous faut le chercher là où Il se donne à découvrir… dans les évènements, les rencontres qui peuplent nos journées, trouver Dieu en toutes choses, devenir contemplatifs dans l’action »1
Aujourd’hui les démunis sont multitudes à côté de nous. La solitude, la maladie, l’abandon laissent sur leurs sillages tant d’éprouvés.
Les guerres qui font rage invitent à prier pour des horizons de justice, de réconciliation et de paix. Nos gouvernements ont besoin d’entendre nos voix pour s’en faire les porte-paroles et prendre des décisions courageuses et dignes.
Néanmoins, nous nous sentons souvent bien démunis et impuissants face à la misère du monde mais dans le même esprit que celui de la multiplication des pains, chaque geste peut être démultiplié et trouver sa raison d’être.
À titre de suggestion, à portée de main ou d’un click, nous avons reçu un feuillet sur le carême 2024 invitant au partage à travers une œuvre assomptionniste qui soutient l’orphelinat Sainte-Marie de Musienene en République démocratique du Congo ; une façon tangible de tendre la main vers des enfants à l’image de Dieu et de s’approcher de Celui qui les accueille.
Aller à sa rencontre c’est aussi prendre soin du jardin qu’est la Terre, accepter de consommer avec discernement pour ne pas encourager l’exploitation de notre prochain et dilapider les ressources de la planète.
Et d’une façon toute particulière en cette semaine sainte, nous sommes appelés non seulement à tendre des rameaux vers Lui mais l’accompagner au jardin de Gethsémani et jusqu’à la Croix, à oser un regard vers Celui qui donne tout, remet tout, à contempler ce don ultime et accepter de l’accueillir pour qu’il transforme nos vies, y sème de l’espérance et plus d’amour.
Ainsi nous le verrons vivre dans notre communauté, au milieu de nous… en toi…
Ann Montreuil, Éditorialiste au Montmartre à Québec
1 Jean-Guy Saint-Arnaud, Marche en ma présence, Médiaspaul, 2006.
L’écoute comme chemin de notre transfiguration