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Le 4 février 2024 5e dimanche du temps ordinaire, année B – Mc 1, 29-39
Lectures du jour
À leur chapitre général de 2011, les assomptionnistes avaient défini comme priorité apostolique d’être solidaires des pauvres et des petits. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus qui agit en fonction de l’intérêt de la belle-mère de son disciple Simon se montre solidaire d’elle voire solidaire aussi de Simon. Ces gens qui parlent à Jésus des malades et lui amènent nombreuses personnes atteintes d’un mal, c’est certainement par solidarité. À quoi tient une démarche solidaire envers les plus démunis ?
Consentir à l’existence avec
Les actions décrites comme relevant de la solidarité désignent l’appui qu’une personne apporte à une autre qui en a besoin. La solidarité s’apparente alors à Amen, qui veut dire c’est tellement solide que je peux m’y appuyer ; mais pour la personne bénéficiaire. Étrangement, la solidarité c’est aussi Amen pour la personne solidaire qui consent à l’existence de l’autre tout en affirmant la sienne propre en vue de former ensemble une communauté solide d’intérêts collectifs. Ainsi, la démarche de solidarité tient au consentir à l’existence commune qui est en même temps un refus de tomber et de voir son prochain tomber ou rester par terre.
Réponses croyantes aux défis
C’est aussi aux réponses aux défis posés à l’existence commune que tient le mouvement de solidarité. Comme réponse entre autres, nous affirmons qu’il est juste et bon de prendre soin et de consentir aux soins prodigués autant que possible. Dans cette foulée, l’apôtre Paul déclare qu’il se fait tout à tous pour en sauver quelques-uns non pas en vue des récompenses, mais par nécessité, comme il l’affirme au sujet de l’Évangile qu’il annonce. C’est comme Jésus qui est loin de se présenter en superstar. L’évangéliste prend bien soin de montrer certaines limites des actions solidaires de Jésus en mentionnant qu’il guérit beaucoup de gens et expulse beaucoup de démons, mais pas tous. Il s’en remet à Dieu en priant et part.
À remarquer, les gestes solidaires que Jésus pose tiennent surtout à Dieu. Il guérit la belle-mère de Simon en revenant de la synagogue où c’est entendu qu’il a écouté la parole de Dieu. Aussi Job. Alors qu’il a beaucoup souffert au risque de nier l’existence, il s’en remet au Seigneur en lui demandant de se souvenir de lui.
En conclusion, c’est à Dieu par Jésus son fils que nous ses disciples devons nos élans de solidarité. C’est dans cette optique que l’Église se veut étroitement solidaire de l’ensemble de la famille humaine : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et Spes, no 1).
Sadiki Kambale Kyavumba, assomptionniste