À n’en pas douter, plus que le sapin décoré, Noël c’est la crèche avec ses personnages traditionnels, Jésus, Marie et Joseph, les bergers et les mages, l’ange et l’étoile. Création de François d’Assise, il y a 800 ans cette année, la crèche a aussi son bœuf et son âne pour réchauffer Jésus. Observez un enfant devant une crèche : quel émerveillement, des yeux qui brillent de joie et qui nous ramènent aux moments heureux de notre enfance.
Chaque peuple a voulu l’adapter à sa propre culture. Les santons de Provence ne manquent pas d’originalité avec leur boulangère, le gendarme et le ravi. Aux Philippines où il n’y a pas de moutons, le berger apporte en cadeau un petit cochon puis un autre un coq de combat. Au Japon, la Vierge Marie a les yeux bridés et au Brésil le teint basané. Quelle créativité dans nos crèches.
Mais Noël, c’est aussi les cadeaux, même en temps de récession et d’inflation. Les centres commerciaux grouillent de gens à la recherche des meilleures aubaines. Les commerçants font de bonnes affaires et Amazone est débordée. Le côté cadeau ne fait pas que des heureux : on ne peut pas plaire à tout le monde ni crever sa carte de crédit. De ce point de vue, Noël a aussi son coté un peu amer.
Je vous assure, il y a un cadeau combien plus précieux qui nous attend à chaque Noël : cet Enfant-Dieu représente tout l’amour du Père pour chacun de nous. Le messie tant espéré nous arrive là où nous ne l’attendions pas. Peu de gens le reconnaîtront : il faudra la foi toute simple et l’humilité des bergers, la patiente recherche des mages, le cœur aimant de Marie et la docilité de Joseph… et notre propre foi dans la Promesse.
Mais il ne faut pas se tromper : Jésus va naître à nouveau pour nous comme un sauveur dans ce qui constitue la paille de nos vies, ce qui a besoin d’être sauvé, d’être changé, d’être transformé. Soyons honnêtes et cherchons à identifier dans notre vie là où nous avons besoin d’un sauveur. Laissons Jésus guérir et refaire ce qui est brisé en nous et nous brillerons de mille feux. Ce sera le plus beau cadeau du monde.
Père Gilles Blouin, assomptionniste
L’accomplissement de la Loi