9 janvier 2022 Le Baptême du Seigneur, année C – Luc 3, 15-16.21-22
Lectures de ce jour
Après la Nativité de notre Seigneur à Bethléem, sa fuite en Égypte et son retour à Nazareth en terre d’Israël, l’évangile de ce dimanche attire notre attention sur le Baptême de Jésus Christ. Il nous rappelle que le Seigneur vient manifester une Alliance de Dieu avec son peuple et achever la libération promise. L’Apôtre Paul dans sa lettre à Tite nous dit : « Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. »
Tous et toutes appelé(e)s
« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » – c’est le sens de la fête que nous célébrons aujourd’hui. Dieu nous a créés et nous sommes le chef-d’œuvre de la création divine. Dès le premier instant de cette création, dès le commencement, Dieu a désiré le bonheur pour la création toute entière, pour chacun et chacune d’entre nous. Comme nous le dit saint Paul dans sa lettre nous somme « bien-aimés » de Dieu. Dieu a créé chaque personne comme son enfant bien-aimé – chacun étant plein de grâce et de bonté. Voilà le mystère qui nous est révélé dans le Christ lors de son baptême : quand le ciel s’est ouvert ; quand l’Esprit a descendu ; quand le Père a parlé. Comme le disait le prophète Isaïe : « Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé ». Cette prophétie vient de s’accomplir. Dieu nous appelle toutes et tous à reconnaître que par la grâce de Jésus-Christ nous sommes appelés à devenir en espérance héritiers de la vie éternelle.
Tous et toutes inspiré(e)s
« Le ciel s’ouvrit » – Dieu ne se cache ni de nous ni de quelqu’un d’autre. Le Dieu qui se révèle à ce moment précis est un Dieu qui n’ignore pas sa création. C’est un Dieu qui ne l’abandonne pas quand son œuvre d’amour traverse des difficultés. C’est un Dieu qui décide de nous partager son Amour et de vivre avec nous notre histoire. « L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus ». – Aujourd’hui, l’évangile nous dit clairement que le Dieu en qui nous croyons, ce n’est pas un Dieu de punition, mais un Dieu de compassion. Par l’Esprit, il descend sur Jésus, et par cette descente il atteint la nature humaine toute entière – comme une colombe, une colombe qui est le symbole de la paix. Ainsi Dieu nous montre que son Alliance avec nous est éternelle et que les êtres humains ne seront pas enlevés de ses mains ou de son cœur par une forme humaine ou surhumaine. Toutes et tous nous sommes les dépositaires du même Esprit qui sanctifie tout !
Tous et toutes aimé(e)s
Ce plan de Dieu, cette complaisance divine pour l’humanité, nous est révélé par la voix venant du ciel, la voix du Père : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». Ce sont les paroles que le Père adresse non pas seulement à Jésus, mais aussi à chacun(e) de nous. Nous sommes, les enfants bien-aimés de Dieu. C’est une grande consolation pour tous, dont parle le prophète Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem». Ce qui veut dire : parlez au cœur de tout être humain. Comme le Christ nous sommes soutenus par Dieu et affermis dans sa joie. Ce mystère de l’élection divine est présent d’une manière cachée dans chaque personne humaine.
C’est dans ce mystère que nous recevons la paix du Christ, la paix du Père et de l’Esprit saint, et nous découvrons que nous sommes aimés de toute éternité, au-delà, et malgré, et contre tout ce qui pourrait se passer de répréhensible dans notre vie. Il n’y aura pas de vengeance de la part de Dieu envers l’humanité. Il y aura seulement l’Histoire du Salut réalisée dans un Amour Divin sans mesure.
Édouard Shatov, assomptionniste